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2018 : Robert H en Colombie
18 janvier 2018

Jeudi 18 janvier 2018

 

Je retourne à l’un des arrêts du Touribus et en consultant l’horaire, je vois que j’ai le temps de prendre un café. Je n’ai pas pris une gorgée que le bus me passe sous le nez. Et encore un autre! Conclusion : quand j’aurai fini mon café, il en passera bien un autre. Effectivement.

La guide du bus me reconnait et vérifie à peine mon billet. Je descends au Castillo San Felipe que j’ai envie de visiter. Il fait partie du site carthaginois du patrimoine de l’Unesco.   

Vais-je me rendre au sommet, à 35 degrés à l’ombre?  

 

J’y suis. Le drapeau de la Colombie est levé!  

 

Le canon est d’époque, mais la base en bois est une réplique. 

 

Ce fort, d’abord construit par les Espagnols en 1536, a été reconstruit en 1657 et plusieurs fois réaménagé par la suite. Il est assez vaste  et on peut encore y circuler par ses tunnels.

Je reviens sur mes pas vers le Parque Centenario pour aller bouquiner dans les étals de livres d’occasion et me rapprocher d’un quai.

 

Là, de magnifiques pégases surveillent les activités :  

 

Je me promène ensuite dans le quartier (plus bohème) de Getsemani et entre dans l’atelier d’un peintre. Je lui ai à peine posé une question sur une toile qu’il me demande d’où je viens. À ma réponse, il commence à me parler d’un poète colombien dont il propose de me faire écouter un poème. Il déterre du fouillis de son bureau un CD et j’écoute la version en français de ce poème lu par un Québécois à l’accent sans saveur, ni vraiment québécois, ni français, ni radio-canadien, ni international. Encore, s’il prenait son souffle aux bons endroits! J’avais la copie dactylographiée sous les yeux.

Le bonhomme était intéressant et pendant une bonne demi-heure, on a déploré ensemble l’état du monde.

J’ai soupé à une terrasse dans le coin. Ma table, qui occupait la largeur du trottoir devant un resto, appartenait en fait au resto d’en face. Le garçon a donc dû traverser la rue pour apporter ma lasagne-à-quelque-chose-mais-j’ai-oublié-quoi et mes deux verres de blanc. L’atmosphère était très agréable : chanteur de rue au répertoire des années 70, taxis, vendeurs de fruits et de bébelles, passants plus ou moins branchés et apparemment heureux de l’être…

 

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Commentaires
R
Cette façon de « fonctionner socialement » suscite mon admiration. L'idée de porter un jugement sur ce que fait l'autre ne leur viendrait jamais à l'esprit. J'en ai vu un qui « s'en allait quelque part », tenant un vieux modèle de téléphone à vendre. Pousser une vieille charrette pleine de fruits en équilibre précaire, en gougounnes, sur un pavé inégal, tout en consultant un cellulaire, n'attire aucun regard. En revanche, quand vient le temps de s'accommoder entre eux, ils sont pleins de ressources. On est bien loin de la place Jacques-Cartier. Autre pays, autres mœurs!
D
Le garçon a dû traverser la rue pour t'apporter ta lasagne ! Il faudrait que les garçons travaillant dans les restos place Jacques Cartier voient ça. Ils ont presque fait une émeute quand on le leur a proposé. Je ne sais ce qui est advenu de ce projet.
2018 : Robert H en Colombie
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2018 : Robert H en Colombie
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